ENFANTS DÉPLACÉS

ENFANTS DÉPLACÉS

Une chambre et un joli sourire
Elle était là trésor qui soupire.
Les sens en feu il la trouvait belle
Il allait lui parler des hirondelles,
Ces oiseaux qui font le printemps
Lorsque l’hiver fait place aux amants.
Et puis le grand nid s’est fait satin
Ils se sont aimés jusqu’au matin.

Une autre chambre toute blanche
Elle était là un bébé près de sa hanche.
Il les regardait fier et prometteur
Sûr de leur assurer un grand bonheur.
Elle était mère, il était père siffleur
Musique de lui, un homme d’honneur.
Les tout petits, ça vous fait grands
Avec des résolutions de géants..

Une drôle de chambre où les miroirs
Dénoncent sans retenue les histoires,
Les visages, les peaux et les mines
Révélant dans le regard, des origines.
Chaque terre enfante couleur et croyance
Les sentiments fanés portent l’intolérance
Pour un beau jour moyennant outrage
Avec presque les armes faire bagages.

Une triste chambre où dort la solitude,
Dehors : les habits soignés de l’habitude.
Un couloir noir, une silence étouffant
Sans les courses vivantes des enfants.
Un sale matin l’esprit et la lettre
Ont emmené très loin les petits êtres.
L’hirondelle est morte, le poignard est pointu
Plus de nouvelle, où se sont-ils perdus ?

Ce vol de chair tue l’amour et la raison
En prenant les enfants pour des cons…..
C’est la gloire du loup qui patiemment
Tapis dans l’ombre attendait le moment !
Quand les frontières des états sont murs
Elles enferment ces loups en bavure
Qui ont quitté les oasis de jouvence
Pour ramener au pays leur pitance.

Pierann

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