LE CLOWN

LE  CLOWN

Il est parti
Et il est encore là.
Derrière son masque blanchi
Il a vu une grande lumière là-bas.

J’ai vu dans le ciel
Ce matin un gros nez rouge
Accompagné de mouettes rieuses :
Il y a sur terre des corps beaux qui bougent
Avec des mines… si piteuses !
J’ai entendu dans le ciel
« Bonjour les petits enfants… »
Accompagné d’éclairs étonnants :
Il y a sur terre une colonne
De fourmis qui tâtonnent.

Sous les grandes toiles tendues,
Caché derrière deux, trois peintures
Chaque soir il fallait qu’il rassure.
Dans son costume tout en couleur
Il changeait les heures.
Sous les grandes toiles tendues
Partout où il passait
On avait l’autorisation de rire,
Point de ridicule avec ce rire là !
C’était la faute du CLOWN, ouais…

Sous son vieux chapeau
Il y avait un réservoir,
Qu’il remplissait de la joie
Des spectateurs
Leur redonnant deux sous d’espoir.
Il inondait leur cœur, comme un docteur !
Mais il est tombé le rideau.
Du CLOWN, venant de là-haut
Pourtant j’entends encore la voix,
Deux en un ou seul, je ne sais pas.
ACHILLE ZAVATTA… c’était son nom.
Il a réussi à me faire pleurer… le con…

Sous le plus grand chapiteau du monde,
Aux initiales pieuses,
Il y a sur le sable les traces profondes
Des pattes des mouettes rieuses.

ACHILLE a décidé de tuer un de ses « airs »
Pour passer de « cher urbain »
A « chérubin ».
Ainsi va la mort dans l’air
Comme la nuit qui tombe maintenant
Sous un tonnerre d’applaudissements,
Sous le plus grand chapiteau du monde.

Pierann

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